“Les constellations mettent en lumière comment les systèmes anciens et actuels jouent un rôle dans notre vie privée, sociale et professionnelle et permettent de recevoir des informations qui conduisent à plus de fluidité dans tous ces systèmes.

Nous sommes souvent confrontés à des situations, des problèmes, des schémas qui se répètent. Nous sommes conscient.e.s que nous rencontrons toujours les mêmes choses et qu’il est difficile de changer cela. Parfois, nous ne savons pas du tout d’où cela viendrait, parfois nous avons une idée de l’origine mais nous n’arrivons pas à faire bouger les choses. Cela concerne diverses thématiques telles que : les problèmes relationnels, la peur de l’engagement, le manque de confiance en soi, la fatigue relié aux problèmes psychologiques tels que la dépression, la dépendance, les peurs et les problématiques telles que le burnout, les problèmes liés au travail, etc.

Le travail de coaching à l’aide des constellations est une méthode qui peut être utilisée pour mieux comprendre quels éléments et quelles dynamiques se jouent dans les systèmes dont nous ou nos client.e.s font partie et comment cela impacte la vie quotidienne. Une visualisation du modèle et la prise de conscience de la dynamique associée aux thématiques qui jouent agrandissent le pouvoir du choix. Cela peut concerner votre vie privée ou votre vie professionnelle. Des schémas souvent enracinés trouvent leur origine dans le système familial dans lequel nous avons grandi et c’est aussi ce qui est mis en lumière.
Travailler de manière systémique signifie que nous avons un regard périphérique sur l’énorme toile qui relie toutes les personnes et tous les événements au sein d’un système (un système familial ou un système organisationnel, par exemple) et provoque des effets dans le passé, le présent et le futur.
Avec les constellations, nous allons au-delà du conversationnel, du “parler de”. Nous ressentons, expérimentons et mettons en mouvement le courant sous-jacent qui influence de manière invisible notre monde tangible.

Des personnes ( représentants ) sont utilisées pour les constellations de groupe. Elles sont conviées de représenter des personnes ou des éléments du système que vous souhaitez cartographier. Cela se fait aussi avec des objets ou des éléments de la nature.
Les constellations sont comme les dessins : ils en disent parfois plus que mille mots. Ce travail appelle à l’âme des personnes, des systèmes, des organisations, et nous relie à l’Ame du monde. Au Vivant. Dont nous oublions parfois que nous en faisons partie intégrante rien que par notre respiration et les battements de notre cœur.”

Daniēlle De Wilde.

 

C’est quoi la quérulence ?

La quérulence est une tendance excessive à porter plainte, à s’engager dans des litiges de manière répétitive et souvent infondée. Les personnes qui présentent des traits de quérulence sont souvent obsédées par l’idée d’être victimes d’injustices et ont une forte propension à accuser les autres de tous leurs problèmes.

La quérulence est considérée comme un trouble de la personnalité et peut être associée à d’autres troubles psychologiques tels que le trouble obsessionnel-compulsif, la paranoïa ou le trouble de la personnalité narcissique. Elle peut avoir un impact significatif sur la vie quotidienne de l’individu concerné et sur ses relations interpersonnelles.

Les personnes quérulentes se distinguent par leur tendance excessive, obsessionnelle et souvent irrationnelle à réclamer réparation sans que cela implique nécessairement une action en justice.

Cela peut se manifester par le dépôt de plaintes auprès d’organismes gouvernementaux, l’envoi de lettres de réclamation incessantes, la rédaction de documents juridiques, la recherche constante de confrontation et de conflits, ou même la diffusion de messages accusatoires ou diffamatoires sur les réseaux sociaux, par exemple.

Un triangle dramatique inversé

Dans ce cas de figure, la ‘vraie victime’ se situera plutôt en position supérieure (N+1, N+2 …) dans la hiérarchie du système.

En termes d’analyse transactionnelle c’est un peu comme un triangle dramatique inversé : la victime devient le persécuteur en recherchant tous azimuts de nouvelles personnes avec qui croiser le fer.

Qu’on ne s’y trompe pas, cependant : la personne quérulente souffre réellement et est convaincue de son bon droit. Elle poursuit obstinément un double but : prouver qu’elle a raison et obtenir réparation (parfois non identifiée), faisant payer le prix à ceux qu’elle estime être ses bourreaux qui, en réalité, deviennent au bout d’un certain temps, ses … victimes.

Rappelons également que l’interaction entre le persécuteur et sa victime (dans les cas classiques mais aussi dans ce cas particulier) nécessite que chacun ‘joue’ sa partition. On trouvera donc souvent chez chaque protagoniste de quoi alimenter le feu du conflit, le piège de l’un renforçant l’allergie de l’autre et réciproquement. Rares sont les managers qui parviennent à faire preuve à la fois de détachement et d’empathie par rapport à ce type d’agissements. Ils seront le plus souvent aspirés par la victime dans un rôle de persécuteur qu’ils endosseront avec plus ou moins de facilité en fonction de leur personnalité et de leurs traits de caractère.

Une aggravation due aux effets des mesures anti-covid ?

Ce type de phénomènes semble en augmentation dans les entreprises et organisations où des responsables font l’objet de plaintes en harcèlement qui s’avèrent parfois, analyse faite, non fondées.

La période dite ‘covid’ et son cortège de mesures semble avoir fragilisé pas mal de personnes chez qui se réveillent des blessures ou traumatismes de l’enfance. Ces personnes s’installent alors très inconfortablement, pour elles-mêmes et pour les autres, dans un cercle vicieux qui consiste à rejouer à l’infini un pattern souvent très ancien se répétant tous azimuts. Ce pattern trouve presque toujours son origine dans l’histoire familiale.

Le pattern dit ‘de la victime’ en est un, bien connu des coachs et des psychologues qui interviennent dans les organisations et dans les familles.

La loi est ses effets pervers

L’enfer est pavé de bonnes intentions. La loi aussi. Cette dernière est censée protéger les travailleurs victimes de harcèlement. Et c’est évidemment une très bonne chose. Car les cas de harcèlement classiques sont une réalité incontestable. Le phénomène de quérulence étant plutôt l’exception, précisons-le. Mais il arrive parfois que la loi soit instrumentalisée pour légitimer un statut de victime fantasmé. C’est de ce type de phénomène qu’il est question ici.

La nouvelle législation en vue en matière de discrimination pourrait d’ailleurs aggraver cette tendance.

Comment détecter ces phénomènes ?

Ce n’est pas évident de poser le diagnostic de ce genre de situation. En effet, la victime étant réellement en souffrance et persuadée de son point de vue va se montrer très persuasive et entraîner dans sa croisade non seulement celles et ceux qu’elle voit comme ses persécuteurs mais aussi toutes les personnes qui légitimeront directement ou indirectement, officiellement ou officieusement, ses plaintes : les sauveurs. On retrouvera ces derniers au sein même de l’entreprise (des collègues, des personnes de confiance, …) mais aussi, à un stade plus avancé du conflit, à l’extérieur de l’entreprise (psychologues du travail, coachs, médiateurs, avocats, juges etc ..)

Il faudra souvent du temps aux spécialistes pour finir par se faire une idée la plus objective possible de la situation. Mais en attendant le mal sera fait car la personne accusée à tort de harcèlement va elle-même subir un traitement qui la plongera dans une souffrance susceptible de réveiller ses propres blessures et fragilités. L’entreprise étant un système complexe, il obéit à des lois encore peu connues du grand public qui stipulent pourtant assez clairement les réactions multiples, disproportionnées et pas toujours prévisibles qui peuvent découler d’un événement à priori isolé.

Toutes les entreprises sont-elles logées à la même enseigne ?

Certains terrains sont plus propices à l’émergence de ces phénomènes. Citons par exemple les entreprises ou organisations où la culture de feed-back est inopérante. Ou celles dont le management est insuffisamment équipé pour déceler les jeux psychologiques pervers qui se jouent aux différents niveaux de l’organisation.

La formation et le coaching des managers est un minimum incontournable. En commençant par le top. Mais ce ne sera pas toujours suffisant vu la complexité du processus. Le recours le plus précoce possible à des spécialistes en systémique qui savent par exemple utiliser des outils comme les constellations de systèmes peut s’avérer salvateur et empêcher une propagation incontrôlée d’un problème apparemment isolé, ce dernier pouvant conduire à de graves conséquence sur la santé mentale et même physique des travailleurs.

Mieux vaut prévenir que guérir

Il est rare qu’un ‘supérieur’ porte plainte contre un membre de son équipe. Que ce soit pour une question d’égo, ou tout simplement dans l’espoir (et avec la conviction) que la raison finira par l’emporter et que se calmera le désir de réparation voire de vengeance de la personne quérulente, la vraie victime (en l’occurrence ici le ‘supérieur’) prendra beaucoup de temps avant de réagir adéquatement – si elle en est capable – et même de demander de l’aide psychologique et émotionnelle pourtant légitime.

Et c’est bien là une des principales difficultés : car dans ce genre de situation, le temps ne joue pas en faveur de la résolution du conflit. Au contraire, cela empire et provoque des réactions en chaîne pouvant atteindre les plus hauts niveaux de l’organisation et entraîner des dégâts parfois irréparables et se propageant bien au-delà de l’endroit où le conflit initial s’est déclaré.

Les constellations comme outil de diagnostic

Pierre Lucas – BAO Elan Vital & BaoAcademy

Les professionnels venant en aide aux entreprises touchées par ces problèmes devront disposer d’outils appropriés qui se situent à la frontière du coaching et de la thérapie. (Voir par exemple programme de formation de BAO-Elan Vital). Ils disposeront de grilles de lecture visant à clarifier les liens subtils sous-jacents aux éléments du système (entreprise, organisation, équipe …)  L’œil du spécialiste sera aiguisé pour voir au-delà de ce qui est visible et entendre ce qui n’est pas dit. Ces grilles sont d’ailleurs comparables à celles qui sont utilisées en thérapie familiale.

Car en effet, la première entreprise dans laquelle chacune ou chacun d’entre nous a du se faire ‘sa place’ et trouver sa ‘voie’ est la famille avec tous ses trésors mais aussi ses pièges. Les abus d’autorité, l’absence de cadre, la compétition entre frères ou entre sœurs et bien d’autres thématiques légères ou plus sérieuses font le lit des croyances profondes qui forgent nos comportements d’adultes. Et ce sont ces croyances qui déclenchent toutes sortes de conflits ‘classiques’ mais aussi des phénomènes tels que de la quérulence, objet de cet article.

Un coaching ‘puissant’ et rapide passera donc de plus en plus par une bonne maîtrise de ces mécanismes systémiques qui sont à la frontière entre le coaching et de la thérapie.

Pierre Lucas

pour BAO-Elan Vital

Voir programmes de formation BAO-Elan Vital :