Dans la formation Explorer–Discoverer et lors des Masterclasses revient souvent la discussion sur les limites du coaching.
Un mot d’ordre:
Toute interrogation ou suspicion d’une pathologie, de pensées ou tentations suicidaires, d’addictions, de dépression, de trauma, doit faire l’objet d’une redirection de la personne vers les professionnel.le.s de la santé.
Très brièvement : le coaching est une approche orientée vers l’action et le futur, tandis que la psychothérapie est un traitement psychologique plus approfondi visant à résoudre des problèmes émotionnels et comportementaux.
Voir > https://coachingfederation.be/fr/ethique-et-reglementMargaux Broux, trainer-coach certifiée BAO Elan Vital a ses multiples casquettes: psy, coach, femme, fille, plyglotte, proffe de yoga, citoyenne du monde et auteur.e!
Comme tout le monde, elle a eu son lot d’adversité. Elle a réussi à transformer une grande épreuve en source de compassion envers les personnes qui “galèrent” sur un thème précis. Son partage me touche particulièrement à l’heure où une personne proche se bat contre un phénomène grave qui frappe particulièrement les jeunes adultes : la drunkorexie (ou alcoolorexie). La notion de contrôle y est double. Et l’impuissance de la famille quadruple!
Margaux nous partage ici son expérience avec les TCA : les Troubles du Comportement Alimentaire .
Même si les coachs font appel à équipe pour les thèmes pré-cités, il est crucial de déceler les signes et de rester informé.e.s pour pouvoir canaliser les personnes.Merci Margaux pour ton partage qui donne de l’espoir!
Foodons-nous la paix!
Daniëlle De Wilde
Quand le contrôle devient le problème : mon parcours vers une relation apaisée avec la nourriture et mon corps
Une vie sous l’emprise du contrôle
Pendant des années, ma vie tournait autour d’un seul objectif : reprendre le contrôle. Contrôler la nourriture pour éviter les crises, m’empêcher de dévaliser mes placards et, surtout, éviter de prendre du poids. Chaque perte de contrôle, chaque compulsion alimentaire était vécue comme un échec personnel.
J’étais persuadée que la solution résidait dans plus de contrôle : suivre un régime encore plus strict, compter chaque calorie, planifier chaque repas, intensifier le sport… Pourtant, malgré tous mes efforts, les compulsions revenaient inévitablement. Je suis restée prisonnière de ce yo-yo pendant plus de 10 ans. Ce cercle vicieux m’enfermait dans une spirale de frustration, de culpabilité et, surtout, de honte.
Puis un jour, une simple question a bouleversé ma compréhension de mon trouble alimentaire :
Et si ce n’était pas le manque de contrôle le problème, mais le contrôle lui-même ?
Cette prise de conscience a marqué le début d’une transformation profonde dans ma relation avec la nourriture et mon corps.
Comprendre l’impact du contrôle : l’illusion de sécurité
En approfondissant mes recherches, j’ai découvert que ce besoin constant de contrôle n’était pas anodin. Il prenait racine dans des blessures profondes, souvent inconscientes.
Pour beaucoup, ces blessures proviennent :
- D’un manque de stabilité dans le milieu familial, qui installe une peur de l’imprévisibilité.
- D’humiliations ou de commentaires négatifs sur le corps, qui génèrent une peur viscérale de ne pas être acceptée ou aimée.
- D’un manque d’estime de soi, où l’on tente de combler un vide intérieur en cherchant validation et valeur dans des facteurs externes tels que le poids, l’apparence physique, la réussite financière ou professionnelle. Ces critères deviennent des repères pour mesurer notre « valeur », mais ils nous enferment dans une quête infinie, où l’on se sent toujours « pas assez ».
Dans ces contextes, le contrôle devient une stratégie de survie. On s’accroche à l’idée que si l’on maîtrise parfaitement son alimentation et son apparence, on pourra éviter la douleur, les jugements et même la sensation de vulnérabilité.
Mais ce contrôle a un coût énorme. En cherchant à tout maîtriser, on étouffe les signaux naturels de son corps. La faim, la satiété et le plaisir de manger deviennent des ennemis à combattre. Les règles rigides imposées par la culture des régimes nous isolent davantage et, finalement, alimentent exactement ce que l’on cherche à éviter : la perte de contrôle.
La fausse idée que se libérer d’un TCA prend des années
Face à cette prise de conscience, on pourrait croire qu’il faut des années de thérapie pour comprendre l’origine de ce besoin de contrôle. C’est ce que j’ai cru aussi. Pendant 10 ans, j’ai cherché à analyser chaque détail : pourquoi avais-je développé un trouble alimentaire ? Quelles blessures essayais-je de compenser ?
Mais avec le temps, une vérité essentielle s’est imposée : je pouvais me libérer du contrôle, même sans tout comprendre. Je n’avais pas besoin de tout résoudre pour avancer.
Cette réalisation a été libératrice. Elle m’a permis d’abandonner la quête interminable des « pourquoi » pour me concentrer sur le « comment ». C’est précisément là que le coaching a joué un rôle décisif dans ma vie.
Le coaching : une clé pour avancer concrètement
Grâce au coaching, au lieu de chercher sans fin des réponses à mes blessures passées, j’ai commencé à :
- Observer mes comportements alimentaires avec curiosité et bienveillance, plutôt qu’avec jugement.
- Réapprendre à écouter les signaux naturels de mon corps, comme la faim, la satiété et le plaisir.
- Abandonner les règles rigides et créer de nouveaux repères basés sur mes sensations et mes envies.
Petit à petit, j’ai découvert qu’en lâchant le contrôle, je ne tombais pas dans le chaos, mais que je retrouvais une liberté que je croyais inaccessible pour moi.
Une nouvelle mission : aider les autres à se libérer
Cette transformation personnelle a non seulement changé ma vie, mais m’a aussi donné une nouvelle mission : accompagner d’autres personnes sur ce même chemin. Depuis, j’ai eu le privilège d’aider plus de 150 femmes à se libérer du contrôle et à retrouver une relation apaisée avec la nourriture.
Mon livre Foodez-vous la paix est une invitation à faire ce pas, à découvrir comment lâcher prise et reconstruire une relation intuitive avec ton corps et la nourriture.
Conclusion : Et si c’était possible pour toi aussi ?
Le contrôle n’est pas la solution. C’est souvent le problème. Mais s’en libérer ne signifie pas ignorer nos blessures. Cela signifie apprendre à avancer malgré elles, avec des outils concrets qui nous reconnectent à notre corps et à nous-mêmes et qui nous détachent de nos croyances et peurs limitantes.
Mon parcours n’est pas unique. Si tu te reconnais dans mon histoire, sache que la paix avec la nourriture et ton corps est possible. Tu n’as pas besoin d’attendre des années ni de tout comprendre ou tout réparer pour avancer.
Parfois, tout commence par une simple question : Et si je n’avais pas besoin de contrôle pour être libre ?
Margaux Broux
Mail : brouxmargaux@gmail.com
Instagram : foodezvouslapaix
https://laurenceortegat.com/auteurs-livres/margaux-broux/
Bio : Auteure de « Foodez-vous la paix », j’accompagne les femmes à se libérer de leur relation conflictuelle avec la nourriture et leur corps. Après avoir traversé mes propres combats contre les TCA, je suis aujourd’hui psychologue et coach certifiée BAO Elan Vital pour celles qui veulent transformer durablement leur rapport à l’alimentation et à elles-mêmes.
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