"Le cercle des héros anonymes" - par Pedro Correa

Le Poète Ingénieur, l’Ingénieur Poète

Un premier roman initiatique haletant, dans la lignée d’Intuitio de Laurent Gounelle et de L’Ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon.

David, un jeune homme solitaire et surdoué, est en quête de sens et de justice. Impuissant, perdu, il croise à Barcelone le chemin du mystérieux Luís Cortés, un professeur éminent dans une haute école de commerce. Cortés devient rapidement son mentor, et lui propose de rejoindre un cercle secret qui oeuvre pour faire basculer le monde, en infiltrant les grandes multinationales.

Pris dans une course-poursuite haletante à travers Barcelone, New York puis Madrid, David doit devenir un autre, pour redevenir lui-même et accomplir son destin. En puisant dans ses racines haïtiennes, il retrouve un lien avec des forces invisibles et rencontre Elsa, une jeune femme de ménage à la beauté grave et innocente, qui tente d’échapper à son passé. Transformés par l’amour, David et Elsa formeront bientôt l’union spirituelle ultime pour renverser mo tout un système.

« Enfant, je rêvais de devenir écrivain. Je suis devenu ingénieur PhD… et cette semaine sort mon premier roman aux Éditions du Seuil.

Mon père était professeur de littérature, dans mon lit il me lisait Candide comme s’il s’agissait d’un conte pour enfants (spoiler : ça ne l’est pas, mais ça marchait super bien pour m’endormir).

Mes parents avaient connu la faim durant la guerre civile espagnole et la dictature d’après-guerre, j’ai ainsi hérité des valeurs de sacrifice et d’ascenseur social avec l’éducation comme principal outil. Voilà certainement pourquoi j’ai cumulé Polytech, doctorat en Sciences Appliquées et master en gestion en cours du soir, alors que j’avais passé le plus clair de mon enfance et adolescence à écrire et dessiner.

Lorsque je vois mourir mon père d’un accident domestique tout s’effondre. Je suis devenu cadre supérieur dans une grande multinationale, toutes les cases de la carrière bien cochées, je suis sur des rails.

Mais ce deuil me montre que ces rails ne sont pas les miens.

Ils ont été construits par d’autres. Je n’ai pas choisi le lieu où ils se dirigent.

Il y a donc 15 ans je bifurque. Je deviens artiste comme ma mère, et me mets à écrire, comme mon père.

Comme le petit garçon qui avait toujours voulu être écrivain.

Carl Jung, l’un des pères de la psychanalyse, disait que l’on utilise la moitié de notre vie pour construire notre identité… et que l’on doit alors utiliser l’autre moitié pour nous en défaire.

Pourquoi ? Car cette première identité, nous l’avons construite sans nous connaître, sans connaître les règles du jeu, en nous identifiant aux étiquettes que les autres (nos parents, nos professeurs, nos ami·e·s, nos collègues, nos médias…) nous collent.

J’ai écrit un premier livre qui raconte cette quête de sens, cette bifurcation, il y a quatre ans, Matins Clairs, réédité et traduit plusieurs fois.

Et puis mon premier roman. « Le cercle des héros anonymes », sort cette semaine, dans le déjà mythique nouveau label Verso des éditions du Seuil, avec des personnages qui deviennent puissants, qui deviennent les héros de leur vie, et en profitent au passage pour changer le monde.

Mon éditeur, Glenn Tavennec, dit qu’il s’agit du premier roman initiatique du monde de l’entreprise (si vous en connaissez d’autres, ajoutez-les en commentaire 😉).

Certains dirons que passer 40 ans pour finir à la case départ c’est du gâchis. Personnellement je ne changerais rien à cette trajectoire, tellement riche et imprévisible.

Faire un 360° c’est peut-être un cercle complet. Mais c’est peut-être aussi le chemin nécessaire pour nous défaire des étiquettes, et nous ramène non pas au départ, mais au centre, au bercail, à nos rêves d’enfant.