En début d’apprentissage il est avisé d’adopter une posture un peu scolaire propres aux novices.
Pour ensuite d’autant plus développer son propre style de coaching, par choix et par expérience.
Il faut être bien préparé.e pour jazzer free style.
 
Merci au nom de toute l’équipe BAO Elan Vital à Dominique de ce témoignage qui a touché, enthousiasmé et rappelé qu’ensemble, en rassemblant nos différences, on va définitivement plus loin et de manière durable.
C’est beau de voir avancer à son rythme unique.

Daniëlle De Wilde

“Octobre 2009. Diagnostic de handicap pour nos trois enfants. Le couperet est tombé. Choc, sidération, mécanismes de protection, tempête émotionnelle… et lente reconstruction. Le chemin de résilience ne porte pas encore son nom. Nous avançons un pas après l’autre. Doucement et sûrement. Les rechutes sont nombreuses. Mais aucune ne nous anéantit.

Courant 2010, je m’investis dans le domaine associatif. J’œuvre, à ma portée, avec passion et mes compétences, à améliorer un peu l’avenir de nos enfants et de ceux qui suivront. Conférences, sensibilisations, formations deviennent mon quotidien, tout comme l’accueil, l’écoute, l’accompagnement et le conseil des familles qui traversent le même chemin que le nôtre.

Septembre 2022. Premier module Explorer, les solfèges de l’attitude coach. Sur liste d’attente depuis neuf mois. Je suis impatiente, c’est un euphémisme. Découverte du cadre du coaching, de la posture coach et du fameux « écran blanc ». Ce sera ma première difficulté. Tant les années passées, j’ai appris à écouter… mais jamais de manière totalement neutre, puisque je traverse un quotidien similaire aux familles que j’accueille et accompagne. Les premiers exercices sont d’autant plus difficiles pour moi, qu’il me brûle les lèvres de partager un conseil ou l’autre. Et en même temps, je comprends, quand j’arrive enfin à me taire et à véritablement écouter, la pertinence de mettre au placard les a priori, même (et surtout) dans des situations similaires à la mienne.

Les questions ouvertes seront mon deuxième défi. D’autant plus dans la déficience intellectuelle, domaine dans lequel il est aisé de tomber dans l’infantilisation et dans le questionnement fermé. J’ai tellement l’habitude de n’attendre qu’un « oui » ou un « non ». Les questions ouvertes seront une vraie révélation, déjà au niveau familial. Quelle joie de découvrir un univers insoupçonné de réponses… quand mon questionnement ouvre le champ des possibles !

Les modules s’enchaînent. D’un côté, pas assez vite à mon goût. Pourtant, je dois bien reconnaître que ce temps m’est bénéfique à intégrer, digérer, infuser tout ce qui s’y vit. Intense !

Au cours du module sur les blessures et leurs cadeaux, Gaétan nous invite à mouvoir le corps sur chacun des masques. Au moment de fouler le sol sur la rigidité, je sens les larmes couler en silence, comme un énorme ballon de baudruche qui ne tarit pas. Et je comprends que le sentiment d’injustice, ces derniers mois, s’est inscrit au fin fond de mon corps. Je prends conscience de l’importance d’accueillir cette blessure, de la nommer, d’en prendre soin, d’être accompagnée moi aussi… pour pouvoir continuer à accompagner d’autres personnes correctement et sereinement.

Mon côté « bon élève » aime les notes propres et complètes. Histoire de pouvoir relire, réviser, étudier, pour mieux maîtriser la matière. Première étape seulement de l’apprentissage. Mon déficit d’attention et de concentration, étonnamment, ne me pénalise pas. Je suis tellement passionnée par tous les sujets abordés dans la formation. Je me sens, comme dans les formations, sensibilisations et conférences que je donne, à ma juste place.

Et à ma juste place, tout roule avec une aisance sans pareille.

Durant la suite du trajet Discoverer, où le solfège se fait plus jazzy,  là où on s’entraîne à fond à coacher en découvrant les subtilités,  je reste très accrochée aux différents modèles et aux nombreux outils de coaching. Je vais jusqu’à les présenter, les dessiner à différents coachés. Je reste attachée à la théorie.

Un peu trop certainement, mais sans encore en prendre conscience.   Jusqu’à ce que je visionne les premières vidéos de master coaching de ICF Synergie. Je comprends alors enfin ce que signifie fondamentalement « la pertinence du questionnement du coach ». Certes, les outils et les modèles sont utiles… mais comme une trame de tapisserie, de manière invisible.

Aisément, je trouve quelques personnes inconnues prêtes à être coachées à la maison.

Premières séances très scolaires.

Je pose le cadre du coaching et ses limites. Les séances débutent. Une pointe d’anxiété à l’idée de ne pas savoir vers où la coachée et moi allons. Écouter, questionner, rebondir. Présenter l’un ou l’autre modèle, aller même jusqu’à le dessiner, comme les états du moi pour l’une d’entre elles. En partant d’une situation dont elle m’a parlé, l’inviter à imaginer des réponses différentes en fonction des différents états.

Et au fur et à mesure des séances, me détendre et accueillir avec joie le bonheur de la personne coachée une fois le tasking défini ou un début de sérénité retrouvée en ayant réalisé l’arbre de vie de la confiance et de l’estime de soi.

Module « Processus métaphorique », je suis complètement bloquée dans mon questionnement lors d’un exercice. Une réflexion d’Anne-Céline, « « co-discoveratrice me permettra de pleinement lâcher prise « Vas-y free-style, Dom ! Tu sais que tu maîtrises la théorie, lâche-toi ! »

Alors, j’ai osé !  Lors de l’exercice avec les invités, j’ai proposé à ma coachée d’aller vivre le coaching dans le parc du Cinquantenaire. Moi qui aime tant me rassurer et rester dans le cadre, je décidais de sortir de ma zone de confort et du cadre physique du BAO. C’était aussi abandonner l’idée de prendre note et de pouvoir me reposer dessus. Et c’était surtout l’occasion de vivre pleinement le coaching, en étant pleinement attentive au rythme de la marche de la coachée, à l’écoute du timbre de sa voix, du choix des mots, prête à rebondir sur les termes utilisés, être pleinement présente à ce qui se vivait avec elle. Impression de surfer. Et j’ai kiffé, vraiment kiffé. Faire confiance à la coachée sur sa capacité à trouver sa propre solution, son propre chemin, et à moi-même, à ma capacité à écouter, à questionner, à rebondir, à me synchroniser, à reformuler et à accompagner.

Aujourd’hui, je me sens – enfin – légitime dans les formations que j’anime. Dans mes accompagnements, j’arrive plus aisément à faire abstraction de mon vécu, mes croyances personnelles, mes représentations et mes expériences pour que cela  n’interfère pas avec le récit du coaché. Je me sens aussi beaucoup plus et mieux outillée que je ne l’étais avant, tant pour avancer sur mon propre chemin, que pour accompagner des coachés, des étudiants, des professionnels ou des parents concernés par le handicap. Cette formation Explorer-Discoverer, c’est aujourd’hui le plus beau cadeau que je me sois offert !

Merci aux trainer-coachs Catherine Baele, Daniëlle De Wilde, Gaëtan Vandamme, Laurent Kahn, Pierre Lucas, aux assistantes et à toutes les personnes rencontrées dans le cadre de BAO Elan Vital, chacune et chacun à sa manière m’a permis d’avancer un peu plus sur le chemin qui est le mien. Pour qui voudrait en savoir plus voici les formations que je donne depuis 15 ans (https://ffxf.be/formation/) ainsi qu’une page sur les sensibilisations que j’anime en général en binôme avec Lionel, un autoreprésentant depuis plus de 10 ans (https://ffxf.be/sensibilisation/).”

Dominique Damas

Dominique Damas

0476.26.67.37.

dominique_damas@hotmail.com

www.ffxf.be

 


Au nom de toute l’équipe BAO Elan Vital, merci à tous les participants aux trajets ExplorerDiscovererTrainer-Coach  Voyager et Consteller qui sont en train de se terminer et bienvenue à toutes les nouvelles personnes qui s’inscriront à une activité chez nous, que ce soit pour  (liens)

Aperçu de nos programmes :